Alan Ball que se passe t-il ?
Alerté par l’excellent blog du monde.fr « le monde des séries » je me suis procuré illico presto le préair (pilote en preview) de « True blood » la nouvelle série d’Alan Ball, créateur de l’indispensable « Six feet Under ». Voilà bientôt plus de deux ans que je guettais la moindre image de ce show dont j’attendais évidemment beaucoup, sans doute trop. Je suis sorti de la vision de ce pilote un rien décontenancé pour ne pas dire profondément déçu par ce que j’ai vu. C’est drôle parce qu’il y a une semaine, pour ne pas laisser mon ami C seul fasse à la tristesse profonde qui allait bientôt le submerger, j’ai re regardé avec lui le final de « Six feet Under ». J’ai du retenir un peu mes larmes pour faire bonne figure, mais bon ni lui ni moi ne faisions les malins. Il y a à peine 10 minute, sur le site « le monde des séries », je suis tombé sur un article intitulé « cinq vidéos inoubliables » qui commence par « Peut-être la plus belle* » ce fameux final de « Six feet under » et… A peine Claire démarrait la voiture, à peine la musique commençait, à peine la silhouette de Nate apparaissait dans le rétro viseur que je fondais en larme. Alan Ball a marqué l’histoire de la télévision à jamais avec cette fin unique et sublime et personne ne viendra me contredire à ce sujet (enfin bon dans ce monde de noobz il faut se méfier quand même !). Forcément quand on a placé la barre si haut, ce n’est pas facile de se dépasser.
Lorsque j’ai appris il y a deux ou trois ans qu’Alan Ball avait pour projet d’adapter une série de roman de gare qui parlent de vampires, je me suis aussitôt procuré le premier livre. Mon libraire m’a regardé d’un œil inquisiteur quand je lui ai commandé cet ouvrage de la collection « Amour Mystère » de « J’ai lu » ! La chose s’appelle en français « la communauté du sud », le premier tome est sobrement intitulé « Quand le danger rôde », tout un programme ! L’auteur se prénomme Charlaine Harris et le quatrième de couverture annonce la couleur : « Moi, Sookie Stackhouse, j’ai un faible pour les vampires. Et à la Nouvelle-Orléans, ce n’est pas ça qui manque. Le mien a débarqué dans le bar où je travaille un samedi soir. Comme j’ai la faculté de lire dans les pensées d’autrui, j’ai vite compris qu’il avait de gros ennuis : des chasseurs de vampires lui tendaient un traquenard (…) » Houlalala embrouille ratatouille dans le bayou ! Les plus incultes d’entre vous me narguerons en disant : « bin c’est pas plus con que Buffy ce truc ! » mais la seule comparaison possible avec l’éternelle et magnifique Buffy est la présence de vampires, point. Donc j’ai commencé à lire cette chose et il faut bien admettre que c’est illisible. Je n’ai pas insisté et ça moisi sur mon étagère depuis. Confiant, je me suis dit qu’Alan Ball allait tirer cette bouillie ignoble vers le haut sans trop de problème. Je ne dis pas qu’il n’y arrivera pas, mais pour l’instant, ce que j’ai vu, n’est pas plus encourageant que ce que j’ai lu !
Il ya tout de même un bon point de départ dans les romans et dans la série, un renversement des codes du vampire. Ici les vampires, grâce au « True Blood », un sang synthétique, se sont inséré dans la société et vivent quasi normalement parmi les hommes. Seulement, le sang de vampire est devenue une denrée très recherchée, une sorte de drogue très prisée dans les milieu underground et de chasseur, le vampire devient chassé, ironie du sort, pour son sang. C’est un bon point de départ, mais pour l’instant ce n’est qu’un prétexte narratif comme un autre, l’action du pilote se focalisant essentiellement sur la mise en place des personnages, mise en place qui paraît pour le moment fort maladroite. C’est donc l’histoire de Sookie Stackhouse, serveuse télépathe tête à claques dans un bouge de la Nouvelle-Orléans, la mention « tête à claques » tiens surtout à l’interprétation tout en nuance (pardonnez l’ironie !) d’Anna Paquin. Qu’est-ce qu’Alan Ball à apporté à ce que j’ai péniblement supporté sur le papier ? Un casting de comédiens qui brillent par leur totale absence de charisme avec option « sur-jeu » en prime et des scènes de cul à gogo… Mouais, un cocktail de cul et de mort c’est ça la marque Alan Ball ? C’est moite la Nouvelle-Orléan et les hommes et les vampires ont tous la braguette facile ça on le capte bien, l’ambiance ploucs transpirants au bord des marécages est très réussi !
Maintenant, ce n’est qu’un pilote, peut-être qu’il faut attendre quelques épisodes pour se faire réellement une idée et il est certain que le nom d’Alan Ball est synonyme d’impatience, alors forcément, avec l’impatience pointe souvent la déception. J’ai envie de dire, attendons la diffusion (prévu pour octobre sur HBO) pour se faire une idée moins biaisé de cette nouvelle série. J’ai envie de dire ça, mais malgré tout, j’ai très peur et mon excitation est légèrement redescendue. Je sais c’est vilain d’accueillir si froidement la nouvelle création de l’auteur qui m’aura le plus ébloui télévisuellement ces dernières années, c’est très vilain et j’espère que l’avenir me donnera tort. Je le souhaite sincèrement.
B+
* J'ai mis en lien le blog du monde, mais ne regardez surtout pas la vidéo du final de "Six feet under" si vous n'avez pas fini ou encore vu l'intégralité de la série, se serait un crime !
Lorsque j’ai appris il y a deux ou trois ans qu’Alan Ball avait pour projet d’adapter une série de roman de gare qui parlent de vampires, je me suis aussitôt procuré le premier livre. Mon libraire m’a regardé d’un œil inquisiteur quand je lui ai commandé cet ouvrage de la collection « Amour Mystère » de « J’ai lu » ! La chose s’appelle en français « la communauté du sud », le premier tome est sobrement intitulé « Quand le danger rôde », tout un programme ! L’auteur se prénomme Charlaine Harris et le quatrième de couverture annonce la couleur : « Moi, Sookie Stackhouse, j’ai un faible pour les vampires. Et à la Nouvelle-Orléans, ce n’est pas ça qui manque. Le mien a débarqué dans le bar où je travaille un samedi soir. Comme j’ai la faculté de lire dans les pensées d’autrui, j’ai vite compris qu’il avait de gros ennuis : des chasseurs de vampires lui tendaient un traquenard (…) » Houlalala embrouille ratatouille dans le bayou ! Les plus incultes d’entre vous me narguerons en disant : « bin c’est pas plus con que Buffy ce truc ! » mais la seule comparaison possible avec l’éternelle et magnifique Buffy est la présence de vampires, point. Donc j’ai commencé à lire cette chose et il faut bien admettre que c’est illisible. Je n’ai pas insisté et ça moisi sur mon étagère depuis. Confiant, je me suis dit qu’Alan Ball allait tirer cette bouillie ignoble vers le haut sans trop de problème. Je ne dis pas qu’il n’y arrivera pas, mais pour l’instant, ce que j’ai vu, n’est pas plus encourageant que ce que j’ai lu !
Il ya tout de même un bon point de départ dans les romans et dans la série, un renversement des codes du vampire. Ici les vampires, grâce au « True Blood », un sang synthétique, se sont inséré dans la société et vivent quasi normalement parmi les hommes. Seulement, le sang de vampire est devenue une denrée très recherchée, une sorte de drogue très prisée dans les milieu underground et de chasseur, le vampire devient chassé, ironie du sort, pour son sang. C’est un bon point de départ, mais pour l’instant ce n’est qu’un prétexte narratif comme un autre, l’action du pilote se focalisant essentiellement sur la mise en place des personnages, mise en place qui paraît pour le moment fort maladroite. C’est donc l’histoire de Sookie Stackhouse, serveuse télépathe tête à claques dans un bouge de la Nouvelle-Orléans, la mention « tête à claques » tiens surtout à l’interprétation tout en nuance (pardonnez l’ironie !) d’Anna Paquin. Qu’est-ce qu’Alan Ball à apporté à ce que j’ai péniblement supporté sur le papier ? Un casting de comédiens qui brillent par leur totale absence de charisme avec option « sur-jeu » en prime et des scènes de cul à gogo… Mouais, un cocktail de cul et de mort c’est ça la marque Alan Ball ? C’est moite la Nouvelle-Orléan et les hommes et les vampires ont tous la braguette facile ça on le capte bien, l’ambiance ploucs transpirants au bord des marécages est très réussi !
Maintenant, ce n’est qu’un pilote, peut-être qu’il faut attendre quelques épisodes pour se faire réellement une idée et il est certain que le nom d’Alan Ball est synonyme d’impatience, alors forcément, avec l’impatience pointe souvent la déception. J’ai envie de dire, attendons la diffusion (prévu pour octobre sur HBO) pour se faire une idée moins biaisé de cette nouvelle série. J’ai envie de dire ça, mais malgré tout, j’ai très peur et mon excitation est légèrement redescendue. Je sais c’est vilain d’accueillir si froidement la nouvelle création de l’auteur qui m’aura le plus ébloui télévisuellement ces dernières années, c’est très vilain et j’espère que l’avenir me donnera tort. Je le souhaite sincèrement.
B+
* J'ai mis en lien le blog du monde, mais ne regardez surtout pas la vidéo du final de "Six feet under" si vous n'avez pas fini ou encore vu l'intégralité de la série, se serait un crime !